Petite histoire des faits économiques et sociaux, Armand Colin, 2003, 1ère édition 2001
Table des matières
Qu'est-ce que l'histoire des faits économiques ?
La révolution industrielle et ses origines
L'industrialisation dans le monde au XIXe siècle
L'évolution du capitalisme industriel au XIXe siècle
Les mutations sociales au XIXe siècle
Guerres et crises de 1914 à 1945
Les principaux systèmes économiques depuis la guerre
La mondialisation
J'ai rédigé cet ouvrage à partir de deux manuels parus précédemment, une Histoire des faits économiques, tome 1, de l'Antiquité à la révolution industrielle, et sa suite, Histoire des faits économiques, tome 2, de la révolution industrielle à la Première Guerre mondiale. Cependant, la "Petite histoire" couvre une période un peu différente, puisqu'elle va de la Renaissance à nos jours, de l'ouverture de la planète aux échanges avec les Grandes Découvertes du XVe siècle, les débuts de la mondialisation, jusqu'à l'évolution actuelle à l'aube du XXIe siècle. Le XXe siècle est donc traité dans la dernière partie du livre et représente un peu plus d'un tiers du total. Un chapitre liminaire présente la discipline elle-même, l'histoire économique, en précisant les grands courants et les questions récurrentes (croissance, techniques, population). Le deuxième chapitre étudie les origines de la révolution industrielle depuis la fin du Moyen Age et ses caractéristiques au XVIIIe siècle. Les chapitres 3, 4 et 5 analysent l'extension de l'industrialisation au XIXe siècle dans le monde, les caractéristiques et les conséquences du phénomène : les aspects sociaux, les transformations du capitalisme, la deuxième révolution industrielle, les cycles, l'impérialisme, les nouvelles puissances économiques et les pays périphériques. Pour le XXe siècle, le chapitre 6 présente la période de la "guerre civile européenne" de 1914 à 1945, les guerres mondiales, les fascismes, la révolution russe et la crise de 1929 dans ses caractères, ses causes et ses conséquences. Le chapitre 7 étudie l'après-guerre, de 1945 à nos jours, à travers les différents systèmes économiques qui se sont opposés et leurs manifestations aux Etats-Unis, dans l'intégration européenne, dans le tiers monde, et à l'Est, où les problèmes de la transition au marché après 1990 sont également présentés. Enfin le chapitre 9 présente la mondialisation actuelle à travers les questions démographiques, les politiques économiques, les échanges internationaux, l'écologie, et bien sûr la révolution technologique en cours.
Critiques
Alternatives économiques, n° 196, octobre 2001
L’auteur nous avait déjà donné, dans la même collection,
un remarquable ouvrage (en deux tomes) sur le même
sujet. Le livre qu’il nous propose aujourd’hui est donc
un résumé de ce travail, mais qui présente les mêmes
qualités d’exposition et de clarté. Le chapitre
liminaire, en particulier, est une brillante synthèse
des orientations de chacun des grands auteurs qui se
sont intéressés à l’histoire économique.
A la question « pourquoi la croissance économique ? »,
la réponse de Marx, celle de Schumpeter et celle d’Ester
Boserup varient : le premier met en avant la cohérence
des systèmes sociaux, le second le rôle des innovateurs
et des techniques, la troisième celle de la démographie.
Sont aussi convoqués Polanyi, Rostow, Gerschenkron et
surtout North, qui expliquent le rôle des institutions
dans la croissance par leurs effets sur la baisse des
coûts de transaction.
Bien entendu, l’essentiel du livre est d’une facture
plus classique : l’auteur nous raconte l’histoire de ces
mutations, mais il mobilise souvent les grilles
d’analyse de tel ou tel auteur pour en vérifier la
cohérence et l’intérêt. Le monde s’est rétréci en deux siecles
et la mondialisation, appuyée sur une nouvelle
révolution technologique, est sans doute devenue le fait
majeur de l’histoire économique récente. Il est dommage
que l’auteur ne dise rien des effets de cette
mondialisation sur l’accentuation insoutenable des
écarts internationaux entre gagnants et perdants. Car
elle est génératrice de bien es violences dans ce monde
rétréci, où l’opulence des uns semble se moquer de la
misère des autres. Ce n’était pas, il est vrai, le sujet
du livre, mais, à vouloir ainsi clore sur un panorama de
l’histoire d’aujourd’hui, fallait-il le taire ? Cela
n’enlève rien, heureusement, aux qualités de ce livre.
Denis Clerc (n° 196)
Région et développement, L'Harmattan, n° 20, La force de l'évidence, Michel Herland